L’Impasse, collectif d’artistes, lieu de création et de diffusion d’art contemporain.

7, impasse Saint-Claude

75003 Paris

M°Saint-Sébastien Froissart

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[première expo]

[contact : info@limpasse.net]

Notre démarche consiste à investir des lieux vides pour y produire du sens et des formes en organisant des expositions d’art contemporain.

L’Impasse, qui est le nom de notre association, reprend l’adresse du lieu et renvoie à la fragilité de sa situation. Aussi notre légitimité est-elle fondée sur le constat que la place manque, et sur l’idée qu’un lieu vide peut et se doit d’abriter une activité sociale ou culturelle.

Cet espace permet d’élargir la scène artistique parisienne en rendant visible le travail de jeunes artistes qui la constituent déjà par leur activité et leur réflexion.

La réalisation des expositions suit deux principes, celui de la gratuité puisqu’elles sont organisées sans argent, et que leur accès est libre ; et celui de l’autogestion, le co-commissariat des expositions étant pris en charge par des artistes.

Expositions

Quatrième exposition

Si jamais un corps étranger

(17 juin – 7 juillet 2004)

Artistes :

Alexandrakis et Lopez
Arasse
Casas
Casas-Brullet et Marti
Chabert et Panibratchenko
Chiari
Collins
Cornaro
Coville et Drach
Cuzin et Moret
Dubosc
Fragos et Salpistis
Fukuhara
Gérard
Greslin
Lévêque
Loppin et Parizy
Najman
Soulerin
Svendsby
Vackar

Commissariat : Sophie Dubosc, Isabelle Cornaro et Jonathan Loppin


L’investissement d’un lieu laissé vacant interroge la notion de propriété privée lorsqu’elle neutralise un espace susceptible d’être utilisé par le public. En réponse à ce que nous interprétons comme un dommage, nous avons choisi l’initiative, faisant apparaître un clivage entre deux modes de faire, où l’utopie répond au statu quo.

L’exposition « Si jamais un corps étranger » travaille la relation entre public et privé. À travers son protocole, elle propose à chaque participant, artiste, architecte, philosophe, économiste, d’investir le lieu par un salon -espace à la fois intime et partagé. Chacun a été appelé à apprécier cette ambivalence et à considérer le visiteur de l’exposition comme un invité.

La cohabitation d’une vingtaine de salons, chacun se situant à l’angle d’un autre, dessine un paysage étendu à la totalité de l’espace où la distinction entre les pièces créées va s’effaçant dans la transparence de la mitoyenneté. Ainsi avons-nous choisi d’interroger notre propre rapport à la propriété à travers la notion d’auteur.

Troisième exposition

Exercices

(20 mars - 6 avril 2004)

Artistes :

Damien Cabanes
Gabriele Chiari
Paul Collins
Nicolas Guiet
Jean-François Karst
Miguel Angel Molina
Sébastien Nicolini
Philippe Richard
Olivier Soulerin
Agnès Thurnauer
Emmanuel van der Meulen

Commissariat : Nicolas Guiet et Sébastien Nicolini


"Exercices" réunit onze peintres autour de questionnements, de choix et d’implications qui donnent à voir la peinture dans ses déploiements et ses débordements.
L'exposition engage plusieurs pratiques et traitements de la peinture, de sa mise en espace, et de sa manière d'être structurée.
Notre volonté est de présenter un état de la peinture dans ses exercices, s'investissant sur différents chemins, pour montrer la réunion de différents comportements au sein d'attitudes communes ; de provoquer des itinéraires à travers un accrochage qui montre une peinture elle-même en déplacement dans un ensemble de questionnements qui se regardent, dialoguent entre eux. Certains artistes interviendront dans une pratique monumentale de la peinture interrogeant directement l'espace, là où d'autres concentreront leur travail dans les limites du tableau.

Deuxième exposition

Presque
"Une sombre fidélité pour les choses tombées"

(14 – 29 février 2004)

Artistes :

Isabelle Cornaro et Sophie Dubosc
David Cousinard et Sarah Fauguet
Claude Lévêque
Jonathan Loppin

Commissariat : Sophie Dubosc et Jonathan Loppin


Claude Lévêque a investi le vestibule, proposant une installation inédite, intitulée Valstar barbie vole en éclats . Quatre tubes fluorescents entourés de gélatine sont suspendus obliquement à des endroits où l’espace bifurque. Ces quatre tubes fluorescents viennent frapper des surfaces de plexiglas disposées elles aussi dans des altérations obliques d’angles. Ces quatre éléments modulaires se renvoient les uns aux autres en diffractant l’espace à l’infini.

Jonathan Loppin a présenté Volutes , une installation sous la forme d’une salle de bal désertée ou d’un réfectoire vide. Le plateau, vaste espace de 170m2, est jalonné de socles surmontés de feuilles de bois de différentes essences et de lustres thermoformés suspendus au plafond. Les murs sont recouverts de papier peint. Cette pièce met en scène l’absence, un lieu visiblement abandonné par une société. Les nappes en recouvriraient les résidus. Le public est invité à observer les marques antérieures à sa venue

David Cousinard et Sarah Fauguet ont réalisé Salle de passage à tabac, un espace fermé, doublement mais partiellement visible à travers une glace sans tain et par le biais de moniteurs rendant compte d’autres points de vue. Le spectateur fait l’expérience de son impuissance à agir et à penser une situation de violence physique et psychologique imposée à autrui, que l’on devine derrière les fonctions du mobilier et l’agencement du bureau. Cette pièce rejoue publiquement une situation que chacun connaît, et avec laquelle il traite le plus souvent de façon individuelle.

Sophie Dubosc et Isabelle Cornaro ont réalisé une vidéo 47 plans pour une image, dont la matière provient des deux semaines d’installation de Salle de passage à tabac. Il y est question des gestes qui produisent une histoire destinée à être rendue publique au moment où elle s’achève  ; des gestes, inéluctablement, qui mettent en scène une situation de violence.

Toutes ces œuvres ont été réalisées in situ, pour l’exposition.

Première exposition

Échelle un 

(29 novembre – 22 décembre 2003)

Artistes :

Yannick Boulot
Lucie Chaumont
Paolo Code
Isabelle Cornaro
Christophe Cuzin
Baptiste Debombourg
Jean-Michel Fauquet
Camille Goujon
Nicolas Guiet
Fabrice Hybert
Anthony Lanzenberg
Charles Lopez 
Jonathan Loppin
Sébastien Nicolini 
Julie Oredam
Fabrice Parizy
Maguelonne Pessaque 
David Renaud
Bertrand Segers
Christelle Sionneau
Tu Yen-Fong
Julia Staniszewska
Kathrine Svendsby
Antoine Tarot

Commissariat : Sophie Dubosc, Jonathan Loppin et Jeanne Truong


Si tout objet peut prendre la forme d’une maquette,

chaque objet doit définir l’échelle un et l’inventer.

 

Dans son roman Bruno et Sylvie, Lewis Caroll imagine une carte projetée sur le monde à l’échelle un. Sans postuler la fin du réel, ce geste laisse envisager la concordance entre le réel et des mondes imaginaires. Deux sphères parallèles filent dans une même image, fonctionnent en miroir sans que l’on distingue désormais l’envers de l’endroit. Pour l’enfant, le monde est à l’échelle un, la notion d’échelle n’existe pas encore.

L’exposition Echelle un ouvre l’espace du miroir. Elle n’entrouvre pas les portes du fantastique ; elle invite plutôt à imaginer un réel sans étrangeté, où les mondes coexistent de manière équivalente. Le réel pourrait y être redéfini comme un mode de croyance ; le merveilleux n’aurait pas de définition plus adéquate.

L’exposition réaffirme la pluralité des mondes, repousse les limites et la légitimité de la norme par le sensible. Elle invite à envisager l’envers et l’improbable. Les objets prennent congé de leurs fonctions et des lois de la gravité, se logent ailleurs. Les monstres viennent de loin ; leurs récits sont d’importance. Que l’on considère la fragilité d’un état, le désir d’un devenir, l’aveu du doute.

L’Impasse, collectif d’artistes, lieu de création et de diffusion d’art contemporain.
7, impasse Saint-Claude - 75003 Paris - M°Saint-Sébastien Froissart

[contact : info@limpasse.net]




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